En cette période de l’année où l’on se demande quoi donner à ses proches qui ont presque tout, plutôt que d’acheter une énième babiole qui finira dans un dépotoir plus tôt que tard, pourquoi ne pas faire un geste pour aider les organismes en sécurité alimentaire de la métropole afin de vraiment changer la vie de quelqu’un
Ce quelqu’un, c’est trop souvent un Montréalais, d’origine ou non, qui peine à joindre les deux bouts, car même s’il travaille au salaire minium, cela ne lui permet pas de nourrir sa famille. La demande pour les banques alimentaires bat ses propres records d’achalandage d’année en année : depuis la dernière récession au Québec, les demandes pour les organismes d’aide alimentaire ont enregistré une augmentation de 33,7 %. Plus de 400 000 personnes ont faim au Québec, dont 150 000, soit 40 %, sont des enfants. La grande région montréalaise est la plus touchée par la pauvreté, et contrairement à il y a quelques années, la pauvreté n’est plus confinée à certains quartiers de la métropole, elle est endémique et se retrouve dans tous les arrondissements.
Le Regroupement Partage organise en décembre des Magasins-Partage de Noël dans 17 quartiers montréalais. Tenus sous la forme d’une épicerie solidaire de quartier, ces 17 Magasins-Partage aideront cette année 5 150 ménages montréalais démunis où logent quelque 18 025 enfants et adultes. En plus de nourrir les gens, ils les accompagnent vers d’autres ressources capables de travailler avec eux les autres problématiques reliées à la pauvreté tout au long de l’année; logement insalubre ou mal chauffé, maladie, manque de vêtements, problèmes de violence ou de santé mentale, etc.
Chaque citoyen, lorsqu’il fait un geste de solidarité envers les moins nantis, soulage la faim mais surtout nourrit l’espoir. Il envoie un message fort à ces gens démunis : vous comptez, votre situation est inacceptable et on fait ce qu’on peut pour vous aider. Chacun peut contribuer, à la hauteur de ses moyens. Que ce soit un sourire à un sans abri, un don de votre temps en bénévolat pour un organisme de sécurité alimentaire, ou encore, un don à un organisme, votre geste n’est pas anodin. Il est transformateur, pour vous et pour ces gens qui le reçoivent. Par ailleurs, sachez que les organismes en sécurité alimentaire sont en mesure de multiplier votre don en faisant l’achat de denrées avec les dollars reçus, en raison des dons, des prix de gros dont ils bénéficient, et de la récupération alimentaire qu’ils font.
Alors lorsque vous vous demanderez quoi offrir, pourquoi ne pas vous payer un beau moment en famille, à faire du bénévolat? Ou offrir le don de l’espoir aux démunis.
Ce faisant, vous leur donnez un sérieux coup de pouce afin de sortir du mode survie et recherche de nourriture, afin de se sentir confiant, épaulé et soutenu pour amorcer d’autres démarches afin d’améliorer leur vie et celle de leur famille, et ainsi, contribuer à un Québec dynamique et socialement fort.
Ensemble, nous pouvons faire en sorte de diminuer la prévalence de la pauvreté au Québec.
Sylvie Rochette, cofondatrice et directrice générale
Regroupement Partage